Bonjour,

vous vous êtes procurés le livre REGARD SUR SOI, ou vous en avez entendu parler.

Vous désirez nous connaître davantage et comprendre le cheminement qui nous a conduit à co-créer ce livre.

Nous vous souhaitons la bienvenue sur cette page.

Nous nous sommes prêtés au jeu des questions/réponses pour vous en apprendre un peu plus sur nous et sur notre proposition.

Bonne lecture.

Emilie CHARVOLIN et Nicolas LUBAC

couverture luvre

Pouvez-vous nous expliquer l’essence, la naissance et l’étendue de ce projet de co-création : Émilie tu peins depuis combien de temps ? Nicolas, tu écris depuis longtemps ? Comment tout a commencé ?

Émilie :

J’ai toujours aimé dessiner, peindre, créer. Lorsque j’étais toute petite j’aimais déjà créer des bandes dessinées ou peindre des paysages. Raconter des histoires, faire passer des messages m’a toujours fasciné ; j’aimais m’évader, transmettre mes idées ou mes émotions. Pour moi c’était plus facile de les révéler par ce biais. C’était mon monde, là où personne ne venait me mettre de limite, où tout était possible, où je pouvais m’exprimer sans aucune confrontation avec le monde (dit) réel.

photo page internet dessins

J’ai commencé à prendre des cours de dessin lorsque j’étais adolescente (vers l’âge de 16 ans), c’était une époque où je me cherchais professionnellement, ou plutôt qu’il m’était demandé de trouver ma voie professionnelle.

Le conseiller en orientation que j’avais rencontré m’avait fait passer des tests. Il m’avait dit que je pouvais me tourner soit vers le social soit vers la création, mais que pour cette dernière piste, il aurait déjà fallu que je prenne des cours de dessin…

C’était une période où j’avais peu confiance en moi et où la parole des autres avait plus de poids que mes propres pensées. J’avais voulu lui prouver que j’avais du talent et j’ai fait ce qu’il m’a dit… Il n’a jamais vu mes dessins, même si je les avais pourtant amenés lors de notre dernier rendez-vous.

Par la suite, j’ai pris des cours de peinture sur mon temps libre lorsque j’étais à la fac de psychologie…

La peinture intuitive est arrivée plus tard en 2006. Suite à ma première initiation Reïki, j’ai découvert un nouveau monde (dont je ne m’étais pas autorisée jusqu’à présent à ouvrir la porte mais qui s’est imposé à moi à partir de là). 

Je sentais une énergie qui me dépassait et qui pouvait, si je la laissais faire, activer mes membres sans que cela soit commandé par mon cerveau. Ça m’a fait peur à l’époque et en même temps je trouvais ça extraordinaire: comme si je rentrais dans le monde des contes et du fantastique.
(Même encore aujourd’hui je m’extasie devant ce qui peut se produire à travers moi). 

Le monde de l’énergie est vraiment entré dans ma vie à ce moment-là ; je n’arrive pas à mettre de mots exacts car c’est le monde de l’intangible, je le ressens à l’intérieur de moi et parfois aussi tout autour de moi. C’est un monde qui est là mais que je ne vois pas avec mes yeux, mais plutôt avec mon cœur.

Comme j’aimais toujours dessiner et écrire j’ai laissé faire ce qui venait lorsque je tenais un crayon. J’ai rempli des feuilles au stylo bille, puis à la craie avec des mots, des formes, des petits personnages. Puis j’ai eu envie de peindre sur des toiles et les premiers tableaux sont apparus.

Mais ce n’était que le début. J’ai découvert par la suite que lorsque je mettais une intention, des messages étaient délivrés à travers la peinture, qu’elle venait toucher au cœur certaines personnes.

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Depuis, j’ai lâché des couches et encore des couches, comme des pelures d’oignons. J’ai pris conscience que mon cerveau pouvait me jouer des tours, chercher à reprendre le contrôle (nous sommes conditionnés de par notre éducation, la société, et aussi ce que nous en avons compris et assimilé…). J’ai perçu que plus je peignais en partant du cœur, plus les peintures dégageaient un message qui me dépassait ; plus aussi j’étais émerveillée de ce qui émergeait de dessous mes pinceaux. Ça m’a demandé du temps d’accepter de les laisser repasser à des endroits où mon cerveau voyait des formes apparaître et qui se disait « il ne faut plus toucher, sinon ça va tout gâcher » et même encore aujourd’hui j’ai parfois besoin de souffler un bon coup en me disant « aie confiance dans ce qui va émerger ».

Nicolas :

J’ai commencé à écrire pour le plaisir quelques temps après avoir appris la guitare, vers la fin du collège. C’est grâce aux chansons de certains interprètes et compositeurs de variété française que j’ai senti une affinité avec cette manière courte et efficace de raconter une histoire et de procurer des émotions. J’ai ainsi écrit mes premiers textes pour des chansons inventées avec ma guitare. Les textes étaient assez fatalistes et tortueux car, introverti, je me sentais « très mal dans ma peau » à cette période.

Ensuite, j’ai été stagiaire, en tant qu’éclairagiste, pour des spectacles de théâtre qui m’ont ouvert à une autre forme d’expression. Je me suis alors autorisé à explorer l’écriture sans forcément l’accompagner par des accords de guitare. Ce n’était d’ailleurs pas indispensable car j’écris en composant une musique avec les mots. Mais cela, je ne l’ai compris que plus tard et à ce moment-là tout restait dans mes tiroirs.

Puis un violent traumatisme sonore m’a écarté du monde du spectacle que j’aimais tant. Dépité, j’ai perdu mon travail et mes amis de l’époque, alors j’ai entrepris une recherche intérieure. Dans cette introspection, je cherchais à être compris et où était ma place dans cette société. Pendant ce long passage, j’ai écrit par petites touches au sujet d’émotions difficiles à gérer et cela m’aidait à me libérer. En parallèle, j’ai pratiqué tout un tas de méthodes pour me sentir mieux (sophrologie, reiki etc.) et un déclic a eu lieu grâce à un stage en groupe sur le thème de l’intuition. Vers le milieu de cette semaine de découverte, j’ai eu pour défi d’écrire un texte sur la confiance (que je n’avais pas) et à le lire devant tout le groupe. Double défis que j’ai relevés grâce à un environnement sécurisant et bienveillant. Ce fut un moment révélateur, je ne pensais pas que mes écrits pouvaient toucher d’autres personnes que moi. J’ai, dès lors, pris conscience du pouvoir des mots et de mon talent pour les accorder.

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Depuis, j’ai ouvert un blog sur internet où je partage mes poèmes. J’ai également écrit et auto-édité un livre « La vie est un jeu » sur une partie de ma vie et ma recherche intérieure.

Depuis ces mises en ligne, je cherchais à m’associer à des artistes peintres pour renforcer mes écrits.

Comment vous êtes-vous rencontrés ? Qui a initié ce projet ? Quelle est l’intention de départ ?

Émilie :

Nous nous sommes rencontrés lors d’une soirée organisée par une personne que je venais de connaître. Elle proposait d’échanger sur la télépathie ou d’autres formes de communication. Nous nous étions peu parlés mais sa présence n’avait déjà pas été anodine : 2 hommes sur l’ensemble du groupe, mon conjoint et lui ! Il était resté très discret mais m’avait interpellée sur sa vision des différents rôles que chacun pouvait jouer.

Et comme le hasard n’existe pas, nous nous sommes retrouvés quelques semaines plus tard lors d’un cercle en forêt. Dès que je suis entrée dans la forêt, des mots ont eu envie de sortir de moi (un langage qui est venu à moi il y a un peu plus d’un an, que j’aime appeler langage de lumière ou langage de l’âme ; il est incompréhensible par le cerveau mais résonne en nous). Je ne connaissais pas vraiment le groupe, je n’osais pas montrer mon côté que je nomme encore parfois de « loufoque » avec ce langage qui m’était apparu. Mais pendant plus d’une heure la même phrase me revenait en boucle. Au bout d’un moment, j’ai dit au groupe « je ne sais pas ce que je vais dire, mais j’ai envie de dire des mots que je ne comprends pas ». A peine les avais-je prononcés que Nicolas m’a répondu lui aussi par ce langage ; il m’a touché en plein cœur. C’est à ce moment que la rencontre a vraiment eu lieu ! J’ai eu l’impression de retrouver un frère perdu depuis longtemps. Plus tard, il m’a dit en riant, « c’est à cause de toi, qu’on est là ! Pourquoi as-tu sauté ? ». Il est depuis mon frère galactique.

dévoué appel des muets

C’est lors de cette rencontre en forêt, que nous avons commencé à découvrir le monde de l’autre… Quelques temps se sont écoulés… Nicolas m’a un jour recontacté en me proposant de mettre en avant une de mes œuvres avec celles d’autres artistes. Ça m’a beaucoup touché. D’autant plus que le thème qu’il proposait m’inspirait : « Sortir du cadre ». J’étais la seule artiste à peindre sur cadre ! J’ai eu envie de créer une toile sur mesure et j’ai écrit un texte associé.

Peu de temps après, lors d’une discussion, j’ai entendu qu’il aurait aimé trouver quelqu’un pour illustrer un livre pour publier ses poèmes. Je me suis dit : « Ose lui proposer, on verra bien si ça lui plaît ! ». Il m’a partagé certains de ses poèmes.

J’ai peint sur un premier : Le dévoué , puis sur un deuxième : L’appel des muets . 

Les tableaux obtenus semblaient lui plaire. Je me suis pris à aimer le défi que je m’étais lancée et comme j’aime rire et jouer, je lui ai proposé d’écrire sur certains de mes tableaux (ils avaient des titres qui avaient émergé des thèmes que j’avais choisis pour chacun). Nicolas aime jouer lui aussi, il a accepté de relever le défi et m’a demandé de ne rien lui dire, seulement de me montrer les visuels. Ses écrits ont fait mouche ! Ils étaient tellement justes, au plus près de ce que j’avais voulu mettre en peinture. Le projet initial a pris une nouvelle ampleur : nous avons eu envie de proposer à chacun de poser un regard sur soi en passant par l’Art. Nous avons pensé exposition puis atelier et enfin livre.

Nicolas :

Nous nous sommes rencontrés une première fois lors d’une soirée d’échange sur la spiritualité puis une second fois lors d’un cercle de partage en forêt. C’est à ce moment que la rencontre a vraiment eu lieu pour moi. En effet, je me suis senti habité par une connexion à mon être plus profonde et puissante que d’habitude en sa présence. 

Ensuite, j’ai proposé à Émilie de participer à un partage d’artistes et c’est l’une de ses œuvres qui a illustrée la couverture, de son vert envoûtant. Je n’avais pas prévu d’y participer moi-même (je devais juste mettre en forme), mais « ma petite voix » m’a poussé à franchir le pas et à me présenter au même titre que les autres. Aussi simple soit-elle, je pense que c’était une étape importante d’affirmation de soi, pour nous deux .


Enfin, c’est Émilie qui a initié un rapprochement plus fort de nos talents en proposant de réaliser une exposition et un livre.
Dans ma démarche, j’ai toujours souhaité travailler en duo et j’avais déjà sollicité des artistes peintres pour illustrer certains de mes textes. C’est donc avec joie que j’ai accepté qu’elle peigne en s’inspirant de mes poèmes.
Mais je ne savais pas encore qu’elle allait aussi me demander d’écrire sur certaines de ses toiles déjà réalisées ou sur des thèmes.

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Comment avez-vous travaillé à deux pour les co-créations ?

Émilie :

Nous travaillons chacun de notre côté, avec pour ma part les poèmes de Nicolas pour support.

Nous partageons nos créations lorsqu’elles sont terminées pour connaître leur pertinence et le ressenti de l’autre. J’aime découvrir le résultat des peintures qui émerge de ses poèmes mais aussi le côté exaltant de l’attente de sa réaction, avec toujours cette petite pointe d’inquiétude de me dire que peut-être ça ne lui conviendra pas cette fois ; et la joie ressentie lorsqu’il me donne son avis.

Nous nous rencontrons également de temps en temps pour créer du lien entre les œuvres, échanger sur la fluidité de ce que nous souhaitons voir naître. Des ponts se dessinent et des nouvelles idées apparaissent, notamment des thèmes sur lesquels écrire et peindre pour continuer à écrire l’histoire. Les propositions viennent de part et d’autre avec une fluidité assez déconcertante.

intérieur livre

Nicolas :

Nous travaillons chacun de notre côté et à chaque réalisation, nous la partageons pour avoir l’avis de l’autre.

Au début, c’était très confortable puisque Émilie peignait en s’inspirant des poèmes que j’avais déjà écrit. C’était à chaque fois une surprise et j’étais ravi de la concordance.

Ensuite, j’ai été mis au défi d’écrire sur des tableaux d’Émilie déjà réalisés. J’ai trouvé cela normal que les rôles soient inversés, même si je n’avais jamais essayé sous cette forme. En effet, j’ai eu l’occasion d’expérimenter des méthodes intuitives avec des êtres humains mais pas avec une peinture. Je savais que j’en étais capable et au final, cela a été rapide, fluide et enrichissant.

Comment se génère ta créativité ? As tu des conditions ou moments propices ?

Émilie :

C’est un état particulier et en même temps un état complètement normal. Je prends souvent le temps de faire des respirations en pleine conscience pour me mettre dans le temps présent. Je fais quelques petits rituels qui m’aident à me centrer, je mets également parfois de la musique douce pour me mettre dans ma bulle. Je n’ai pas besoin de m’isoler dans une pièce, je peins parfois au milieu de mes proches. Je leur demande seulement de ne pas rentrer en lien avec moi le temps où je tiens mes pinceaux. Je ressens cependant le besoin d’être dans un état émotionnel plutôt serein. J’ai la sensation qu’il est important que je sois alignée pour être un canal le plus pur possible.

Je pose ensuite le thème, je lis plusieurs fois le poème, je le ressens ; je perçois où il s’interrompt pour peindre seulement un passage, puis j’y reviens ensuite pour peindre la suite. C’est un peu comme si j’inspirais l’énergie du texte, sa vibration.

Ensuite les pinceaux vont et viennent, je sens les couleurs qui sont nécessaires, les pinceaux aussi ; même si c’est moi qui les tiens j’ai l’impression que c’est quelqu’un d’autre qui peint, comme si ma main était guidée. J’ai besoin de lâcher le plus possible mon mental pour la laisser vraiment aller là où il est nécessaire. Et lorsque la toile est terminée, je le sens aussi, car plus rien n’afflue à l’intérieur de moi.

Nicolas :

Ma créativité se génère au moment où elle le décide. Je sens l’inspiration venir et je la laisse s’exprimer. Elle peut s’activer aussi en me reliant par l’intention à un sujet et en m’abandonnant à l’écriture.

Dans les deux cas, je mets le mental au maximum de côté, je me relie au sujet par l’intention et j’écris ce qui vient. Les textes naissent avec une certaine musicalité que j’entends. Pour moi ce ne sont pas seulement des mots mais des sonorités à assembler. Cela ressemble à de la poésie mais, pour moi, c’est de la musique. En tout cas, avant tout jugement extérieur le poème doit être juste pour moi et mon corps me l’indique souvent clairement. Je sais alors quand il est terminé. Et si ce sont des écrits de guérison ou de libération, je suis souvent sous l’effet de l’émotion.

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En ce qui concerne les conditions, généralement je fais en sorte d’être seul car mon mental pense que c’est mieux ainsi. Aussi, une petite balade en forêt avant peut être propice.
Sinon, du calme, trois feuilles, un stylo et un peu de chocolat me suffisent !

Quel sens à ce projet pour toi ? Que souhaites tu transmettre au travers de ton art ?

nouveau voyage

Émilie :

Je dirais que derrière chacune des toiles un nouveau message est présent et qu’il n’attend qu’à être découvert. Il est au-delà des premières apparences; une énergie émerge du tableau et peut être ressentie lorsqu’on prend le temps d’être en sa présence.

En ce qui concerne plus précisément ce projet avec Nicolas, j’ai l’impression qu’il nous est demandé de transmettre un message, celui d’une reconnexion profonde avec nous-même, mais je sens que le message est bien plus vaste.

Comme si en nous reconnectant à nous-même alors nous pourrions rencontrer l’univers tout entier. Lorsque je plonge en moi, j’ai de plus en plus cette vision d’être dans l’espace et de voir une galaxie entourée de milliards d’étoiles. Je suis intimement convaincue que nous faisons partie d’un grand tout et que nous sommes en même temps dans notre totalité ce grand tout ; comme si le microcosme et le macrocosme ne faisaient qu’un et donc que tout est relié.

Si je devais résumer en quelques mots le sens de notre projet, c’est d’accompagner chacun d’entre nous à retrouver son essence véritable, ce qui le relie et l’unifie au Vivant.

Avec Nicolas, nous avons souhaité rassembler plusieurs de nos œuvres pour proposer un cheminement aux personnes qui le souhaitent. Ce livre est là pour les accompagner afin qu’elles puissent s’en nourrir et y revenir le temps qui leur sera nécessaire : peut-être un jour, un mois, des années. Il sera là à leur côté pour évoluer avec elles et leur délivrer les messages dont elles auront besoin.

Nicolas : 

Ce projet pour moi, c’est l’essence et le sens de ma vie. C’est la concrétisation et la mise en lumière de tout ce que j’ai caché dans mes tiroirs, tout ce que j’ai vécu, tout ce que je suis !

Tout est moi, sans filtre, dans les poèmes, c’est ce que je suis, une mise à nue de ma sensibilité, de mon courage et de ma vibration.

Je désire que mon art soit accessible et compréhensible au plus grand nombre. Je souhaite d’abord transmettre la beauté et la puissance des mots justes. Ensuite, les poèmes sont de véritables outils d’introspection aux multiples clés dont l’action est amplifiée par les tableaux.

A deux notre art est unifié dans l’action de révéler une part de notre être, qui va s’y reconnaître, pour l’aider dans certaines étapes de sa vie.

As tu un conseil pour que la personne qui découvre vos créations puisse profiter au mieux de vos intentions et de leurs messages ?

Émilie :

J’aimerais lui proposer de prendre le temps d’être pleinement présente à cette rencontre avec les œuvres, de regarder au-delà des mots, de ressentir la peinture et de se laisser habiter par elle. Si possible de laisser tomber ses armures pour expérimenter et sait-on jamais peut-être qu’une belle rencontre se produira…

Nicolas :

Mon conseil pour les poèmes est de les lire lentement en portant son attention sur son cœur. Et pour encore plus d’efficacité, de lire les poèmes à voix haute ou de les écouter via un enregistrement.
Cette dernière possibilité permet d’observer en même temps le tableau et offre ainsi une complémentarité puissante dans le message et les énergies transmises.

Souhaites-tu apporter des précisions sur un des tableaux ou poèmes ?

Émilie :

Nouveau voyage est l’un de mes premiers tableaux. Il m’a accompagné pendant 10 ans, il m’a nourri de son énergie et m’a permis d’émerger de mes profondeurs. Les lignes sont assez abruptes, cela fait partie de mon apprentissage pour lâcher prise. Mon mental était encore très présent mais l’histoire est là bien présente. Là où certains voient un visage fantôme, je vois les arbres de Nazareth. Je vois également des enfants en gestation et une Marie encore enceinte. Aujourd’hui nous avons fait le chemin et il est temps pour lui d’aller accompagner quelqu’un d’autre que moi.

Un autre aussi, celui-là beaucoup plus récent, il s’appelle Révélation. C’est celui que j’ai peint suite à la proposition de Nicolas de mettre en avant des artistes. Il m’a permis d’oser sortir du cadre dans lequel je m’étais restreint. Depuis, les peintures sont plus fluides comme si une nouvelle naissance avait encore opéré. J’avais envie de vous partager le texte que j’avais écrit à l’époque pour l’accompagner et qui exprime ce qui m’avait traversé.

Quel beau paradoxe d’avoir pour thème Être Hors du Cadre lorsqu’on peint sur toile. Lorsque j’ai vu le thème qui se dessinait, j’ai eu envie de réfléchir sur comment peindre dans un cadre sur le thème de sortir du cadre et voici ce qui m’est venu : sortir du cadre, c’est confrontant, c’est oser être soi sans peur du regard des autres ou malgré la peur du regard des autres. C’est se confronter aux remarques et parfois aux demandes de certaines personnes du groupe de se remettre dans le cadre pour ne pas déranger, pour ne pas montrer la voie de la dissidence. C’est sortir du moule. C’est être cet Autre, différent, jugé, marqué, montré du doigt. Sortir du cadre c’est oser affirmer sa différence, sa singularité, montrer sa créativité, se révéler malgré les doutes, les inconforts. C’est chercher son alignement pour laisser le passage du divin. Oser révéler sa lumière au milieu du chaos, oser sortir de sa chrysalide pour devenir papillon. RÉVÉLATION, (R)ÉLÉVATION. Une fois que le travail a commencé, plus rien ne peut l’arrêter, malgré les envie parfois de retour en arrière. Contraction après contraction, dou(x) leur(res), l’accouchement est là, inéluctable pour donner vie au nouveau” .

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Nicolas :

Chaque poème est porteur d’une histoire, d’un contexte et est le résultat d’expériences de vie.

Le poème C : rencontre intérieure a une importance toute particulière à mes yeux car il a été écrit et lu oralement devant un groupe lors d’un stage. C’est Valérie J’espère* qui animait et qui m’a lancé ce défi. A l’époque très réservé, j’ai toutefois osé. J’ai pu constater le pouvoir du texte et de ses mots, ainsi que la réceptivité d’une bonne partie des personnes en présence. Ce fut un déclencheur important pour moi et assurément une des raisons de ma persévérance dans l’écriture intuitive.


L’envol est aussi important car c’est le premier poème né d’un tableau d’Émilie alors que jusqu’ici la création était en sens unique : avec des tableaux peints inspirés de mes écrits. Cela m’a permis de réaliser qu’il était possible de mettre des mots sur ses tableaux et que cela fonctionnaient très bien. Ce fut magique.
Enfin, Nouveau voyage : Ce tableau m’a déstabilisé car je n’ai pas été inspiré quand il m’a été montré, fin d’année 2022. C’est un cas de figure probable et, dans un autre contexte, j’aurais pensé ne pas avoir de message sur ce thème mais j’étais embêté car Émilie tenait beaucoup à ce tableau. 
Il m’a fallut patienter jusqu’au 22 janvier 2023, deux jours après le départ d’Émilie de son précédent travail, pour se lancer dans sa nouvelle vie de sono-thérapeute (et l’arrivée de la nouvelle lune), pour que le poème sorte quasi instantanément.

* Stage intuition en juillet 2015

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